La question est très souvent posée. Cependant, voyons ensemble pourquoi doit-on aborder les médecins généralistes ou plus généralement, le corps médical quand on est praticien(ne) en bien-être ?
- La première raison invoquée est celle de la recherche de prescripteur : c’est à dire pour avoir un flux de clients réguliers.
- La deuxième raison, un peu moins « visible » tient plus à notre état d’esprit. Rechercher des prescripteur nous met en retraits. Ce « mise en arrière » ou cette « non exposition » nous conforte le plus souvent dans nos peurs.
Quelque part, nous déléguons la mission de « prospection » à une tierce personne, parce que nous pensons que prospecter c’est « mal ». Trop commercial, trop rentre-dedans.
L’une des principales raisons de cette peur reste le fameux « syndrome de l’imposteur« .
Ce sentiment de ne pas se sentir assez légitime ou pas encore « capable » d’aider les gens qui en ont besoin est un fléau. Il réussit à lui tout seul à miner toute votre activité et aura raison de votre motivation (si vous ne lui faites pas la peau avant !) ?
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POURQUOI A-T-ON PEU DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ?
Faire face aux professionnels de santés est parfois assez compliqué à gérer, et cela pour plusieurs raison :
On peut être amené à douter de la capacité et de l’utilité de sa pratique face à la « médecine classique ».
C’est assez problématique comme approche car elle présuppose que vous êtes – quelque part – en concurrence avec la dite médecine. Ce qui est complètement faux et dangereux pour la suite de votre rapport avec ces professionnels de santé.
- On doute non pas de sa pratique mais de sa propre capacité à répondre à un besoin réel que les patients ont.
- On présuppose de l’imperméabilité du corps médical à notre pratique : on se dit qu’ils ne seront pas assez réceptifs.
- La « simple » peur de se faire rejeter. Il est vrai que ça peut être tétanisant ! Car on aborde un professionnel à froid sans savoir par quel bout le prendre !
LES MAUVAISES APPROCHES/SOLUTIONS
Aux vrais problèmes, on oppose très souvent les mauvaises solutions.
Parmi ces solutions, j’en cite quelques unes :
- L’immobilisme : on laisse carrément tomber. On rumine, on tourne la chose dans nos têtes durant des semaines sans savoir par quel bout commencer. Au final, on ne fait rien. Pire, on se dit : « à quoi bon, ma pratique ne les intéressera pas ».
- La méthode du bulldozer : on leur rentre dedans bien comme il faut ! Après tout, ma pratique est reconnue dans le monde entier ! Je n’ai pas à faire mes preuves, et puis la médecine « classique » crée plus de problèmeS qu’elle n’en règle !…Bon, vous voyez un peu la chose ?
- On les approche (quand même) mais en mode « pas taper ». On va les voir au cabinet, avec un discours préparé à l’avance. Des arguments chocs, imparables, en béton armé…Et puis on se rend compte que l’on a que 15min pour déballer la « marchandise »…Flippant ! ?
ELLE EST OÙ LA SOLUTION DU COUP ?
Il n’y a pas vraiment de solution s’il n’y a pas de problème à la base.
Un problème qui n’a pas de solution est problème mal posé dès le départ.
Remettons les choses à plat un instant ?
Vous êtes un(e) praticien(e) en bien-être (hypnose, sophrologie, reiki, ventouses, naturopathe,…) et vous abordez un professionnel de la santé.
POURQUOI VOUS LE FAITES ET EN TANT QUE QUI ?
Finalement, c’est une question de « position ».
Mieux vous connaissez votre position (de laquelle vous abordez ce professionnel), mieux votre approche sera cohérente et légitime.?
? Se placer (sans le savoir) comme un professionnel qui peut faire concurrence (du moins le penser sans le dire) à la médecine classique est fâcheux, car tout notre discours et notre attitude s’en trouveront entachés.
Par contre, il faut savoir que le médecin généraliste (par exemple) reçoit beaucoup de patients dont le mal ou le trouble dépasse ses compétences médicales.
Parfois (souvent à vrai dire), les traitements médicaux ou les pathologies qu’il traite auraient grand besoin de vos compétences pour être plus efficaces. Comme dans le cas de la gestion du stress ou de la douleur (rééducation, acouphènes, chimiothérapie, …).
C’est là où vous intervenez ?
Nos pas comme un professionnel « non reconnu » qui voudrait faire de l’ombre ou minorer le travail du médecin, mais au contraire comme un professionnel en bien-être qui va renforcer le travail du médecin et le rendre plus efficace, plus humain.
Les médecins généralistes reçoivent énormément de patients dont ils savent que la médecine « conventionnelle » ne peux aider. Des patients qui n’ont pas besoin de solutions médicamenteuses ou chimiques. Mais plutôt d’un accompagnement psychologique.
COMMENT ABORER CONCRÈTEMENT LES MÉDECINS ?
Une simple question :
Si vous étiez médecin, comme aimeriez vous êtes abordé ? Ou plutôt, comment aimeriez vous ne pas être abordé ?
La réponse est simple : avec humilité, bienveillance et force de proposition.
Vous pouvez aider le médecin à améliorer l’état psychique/émotionnel de leur patient en vue de rendre la prise en charge médicale plus efficace.
Les médecins ne sont pas (tous) contre les « thérapies brèves » ou les pratique du « bien-être ». Ils sont contre la confusion dans la démarche. S’ils sentent que le praticien qui est en face se pense comme un médecin, alors ils vous fermeront à coup sûr leur porte.
Concrètement, il faudra créer un « sas », une étape « sandwich » entre vous et le praticien en santé, afin que la démarche soit la plus fluide possible.
N’oubliez pas que les médecins généralistes (ou autres) reçoivent beaucoup de visite de représentants médiaux et pharmaceutiques. Alors, il faudra rendre sa démarche différente et pertinente.
Pourquoi pas envoyer par voie postale un document expliquant vos méthodes et en quoi elles peuvent « aider » les patients à aller vers le mieux être ? Et ensuite relancer avec une demande de prise de rendez-vous ? ?
Car en vrai, le plus important reste le bien-être du patient. Et c’est le postulat même du travail du médecin.
S’il « voit » de votre discours que vous pouvez réellement apporter des solutions à son patient, il sera plus ouvert à votre pratique.
En établissant ce premier contact, vous aurez déjà défraichi le chemin avec un message clair et cohérente ?
? Vous pouvez par exemple mettre (sur votre document envoyé au médecin) un lien qui renvoi vers votre site Internet. Vers une page qui contient un texte ou une vidéo expliquant votre démarche auprès des professionnels de santé.
? Impliquer le professionnel de soin/santé en sollicitant son concours sur des cas particuliers. En expliquant notamment vous avez besoin des compétences du médecin pour solutionner une problématique qui est en dehors de vos compétences en tant que praticien(ne) bien–être (hypnose, sophrologie, kinesio,..). Le médecin se sentira valorisé et sera plus à même d’entamer une discussion ouverte et bénéfique pour la suite.
? On peut enchaîner en présentant certaines techniques en bien-être qui peuvent aider d’autres cas. Susciter l’intérêt du médecin est une bonne technique, car tout médecin a pour objectif principal de soigner et de soulager ses patients (psychologiquement et physiquement). Vous lui présenterez ainsi des approches bénéfiques qui ne sont pas de sa compétence.
Ayez quand même sous la main un document à laisser chez votre futur prescripteur avant de repartir. Il serait dommage de ne pas laisser une trace de votre passage.*
? Vous pouvez également organiser un atelier ou une demi journée « découverte » où vous n’invitez que les médecins généralistes ou professionnels de santé (infirmiers, kinés, ostéo…) qui sont dans votre secteur d’activité, afin de les initier à votre pratique dans un cadre plus « léger », plus « ludique », moins formel.
S’ils expérimentent votre pratique par eux-mêmes, ils n’auront pas peur de recommander vos services à leurs patients. Vous aurez le loisir d’expliquer en long et en large en quoi c’est bénéfiques pour leur patients.
Ce sera de votre part une démarche bienveillante, non agressive et facile (pour vous) à mettre en place.
PS : ne pas oublier que certains professionnels du soin sont également formés à certaines pratiques en bien-être (sophrologie, hypnose, reiki, acupuncture,…).
On en discute entre praticiens en bien-être (naturopathes, praticiens en hypnose, sophrologues…) dans le Groupe Facebook Privé
* Merci à Florence Bras pour cette astuce.