murmuez-leur
Quel type d’arbre être vous ?

Des rêves pleins la tête, on en a tous quand on lance son activité. On est excités comme des enfants à la veille de Noël !
On se fait des films dans nos têtes, on s’imagine enchainer les rendez-vous. Tous ces gens que l’on va aider à progresser. Tous ces problèmes qu’on va résoudre.
Bref, c’est l’un des moments les plus excitants de notre vie.
On se lance corps et âme dans le vide avec le sourire aux lèvres et une parfaite application du salvateur principe de l’ignorance !

Rien de plus simple en somme. Il suffit de se former, de créer son statut d’auto-entrepreneur en ligne et en quelques minutes et on est partis comme en 40.

Après le ‘l’accouchement fiscale » de l’activité, on crée sa page Facebook. On y passe un temps fou pour lui donner l’apparence d’une maison habitée et meublée depuis 10 ans. On l’alimente comme un bourrin avec des citations inspirantes, des articles que l’on trouve intéressants, des « billet d’humeur ». On invite le max de gens…

On se dit : « aller, dans 6 mois ça être payer. Y’a pas de raison, c’est une loi statistique immuable :  on va finir par voir que j’existe, que je peux aider beaucoup de personnes »

6 mois et 1 jours.

C’est le désert de Gobi.

Le nombre de clients ne décolle toujours pas et ce sont souvent des clients qu’on a ciblé au début avec les quelques tracts faits sur VistaPrint. Bref ça décolle pas trop.
On a envie de sortir dans la rue et de hurler sa rage, de dire à quel point on est désespéré. Qu’on a tout ce qu’il faut pour aider les gens. On est formé pour ça.

On bouillonne seul dans un monde silencieux. On peste contre le monde, les médias, les gens, la société qui n’est pas assez réceptive…
Le pire est qu’il faut continuer à faire semblant.
Faire semblant que tout roule comme sur des roulettes. Les questions des amis se font insistantes et ont un goût acide :
« Alors ton cabinet ça marche ? ça valait le coup de se lancer ? De lâcher le salariat ? »
On n’abandonne pourtant pas. Comme poussé par une force magnétique. Une petite voix se fait entendre dans tout ce vacarmes de doutes et de questionnements.
Continues…Tu vas y arriver.
On se retrousse les manches et on redouble d’effort. On s’abonne à plein de pages Facebook, on soigne son profil Linkedin, on check toutes les astuces, les méthodes « qui marchent » pour que l’étincelle allume le grand d’artifice !

De toute façon, il n’y a plus moyen de revenir en arrière. On a brûlé ses bateaux derrière soi.
On a finalement fait naufrage dans une foret immense où tous les arbres se ressemblent.
Ça donne le tournis.
Dans cette foret, au-delà des arbres qui se ressemblent, on entend énormément de bruits…
Le bruit du vent dans les branches, les feuilles, des animaux qui hurleurs au loin…on ne sait s’il sont à 10 arbres ou à 10000…
On n’arrive pas à comprendre qui dit quoi, qui fait quoi.
On se rend compte après quelques minutes d’écoute que ce qui fait sens à ces bruits n’est en réalité que notre propre personne. Notre propre singularité.
Le monde n’est en réalité que cette perception que nous offrent nos cinq sens.
C’est peu mais on doit faire avec.
C’est peu, mais ô combien miraculeux de bâtir une perception sur si peu de choses.
On comprends aussi que « le territoire n’est pas la carte ». On l’a appris en formation mais pour « aider les autres » et non soi-même…
On comprends également qu’il faudra revoir ses idées…
Revenons à la foret un instant.
On se pose des questions de dingues. Vous savez, ces idées qui traversent la tête comme des oiseaux migrateurs en laissant derrière eux des nids abandonnés et des coquilles vides…Témoignage d’une éclosion première, d’une expérience passée et réelle.
« Comment font les arbres pour communiquer entre eux ». Communiquent-ils entre eux ? », « Comment font les animaux pour reconnaitre leur siens parmi des milliers d’individus »… ?

En réalité, l’arbre qui s’écoute penser à soi et aux autre c’est nous. 

L’analogie avec la forêt décrit parfaitement ce que vit un entrepreneur quand il se lance. Il est dans une forêt de professionnels qui l’ont précédé et de personnes qui ont besoin d’aide.
Quand on a peu de clients, on est comme le petit arbuste qui regarde d’en bas les grandes branches danser dans le vent…
Et ça fait énormément de bruit.
Comment atteindre les cimes alors ? Comment verdoyer et s’étendre pour devenir puissamment ancré dans son rêve, sa passion, sa mission personnelle, sa propre légende personnelle ?
Comment se différencier pour croître ?
La réponse est pourtant si simple, et c’est ce qui la rend si puissante et si inaperçue, si dépréciée.

C’est une question de singularité.
On est tous singuliers et on agit tous d’une manière qui peut parraître identique mais poussés par des pensées singulières.

Bien-sûr, on partage tous la même humanité, la même structure physique et psychologique, mais chacun a une histoire différente, un passif et un présent différents, des perceptions infiniment différentes.
Les arbres écorchées, vous allez sans doute en croiser. Vous êtes vous-mêmes peut être un peu écorché, blessée…
Mais vous continuez de remuer vos espoirs et votre passion comme ces arbres. Qu’ils soient grands ou petits.
Finalement, la question à poser est celle-là :
« Comment distinguer la souffrance et la traiter ? Comment débusquer l’hémorragie émotionnelle et restaurer la paix intérieure dans cette grande foret humaine (à son niveau )? »

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Les arbres ne se posent pas de questions. Ils croissent. Point.

« Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne.
Alors qu’il réside dans la façon de la gravir.
»
Auteur inconnu

Votre rôle dans cette multitude est de présenter sans brusquer. D’appeler sans hurler, d’inviter avec un sourire intérieur presque imperceptible.
Au même titre que vous appelez le changement dans la vie des personnes que vous voulez aider, faites-le pour vous. Comme si vous étiez votre propre sujet de thérapie.
Je me rappelle une fois parlant à un ami. Je lui disait : « je n’y arrive pas…Je n’y arrive pas ». Il me répondit : »change quelque chose ».
C’était simple, mais si évident.
Au lieu de hurler votre savoir-faire, dites-le avec bienveillance. Faites savoir que vous êtes un être singulier qui aide des êtes singuliers.
Ce qui pêche dans la démarche des 95% des praticiens et coachs que j’accompagne ?

Il marchent avec un pied alors même que l’autre pied est parfaitement sain.
Ils sautillent douloureusement dans une course de fond en pensant qu’il peuvent décrocher l’or.
Il font des milliers de demi-pas avec un corps souffre et une cadence très lente…
Ils miment une communication générique, sans épaisseur.
Pourquoi ?
Ils ont la hantise de paraître trop « marchands », trop « rentre-dedans ».
Et si on regardez les choses différemment un instant.
Prenons les choses de l’autre coté.
Imaginez une personne qui souffre d’une phobie qui lui pourri la vie. Elle a créée tant de réflexes et de comportements dépendants de cette phobie que sa vie est un ensemble de processus qui ont leur justification pour la personne, mais paraissent complètement loufoques pour le reste du monde.
Voici trois propositions plausibles :
– La personne sait de quoi elle souffre mais ne sais pas comment s’en débarrasser.
– Elle ne sais pas exactement ce qui cloche mais sais qu’il y’a « quelque chose » qui lui gâche la vie
– Elle ne sait pas du tout qu’elle a un problème mais son comportement affecte son entourage, son travail…
Que conseillerez-vous à cette personne ?
Sincèrement.
D’aller consulter, non ?
Soit.
Qui consulter ? Comment trouver le bon professionnel ? Comment « juger » de sa crédibilité, de sa légitimé à régler son problème ?
Autrement dit : qu’est-ce qui va faire que cette personne prenne son téléphone et un bonne dose de courage et vous appelle pour prendre un rendez-vous ?
Vous.
Oui, vous. Entièrement et totalement vous.
Parce que dans votre façon d’aborder les blocages des autres, il y’a une singularité. Soit dans la méthode, soit dans la façon de la pratiquer.
Les 5% des praticiens ou professionnels qui réussissent sont ceux-là mêmes qui se différencient d’une manière ou d’une autre.
La souffrance est en soi une singularité. En vous singularisant vous donnez des gages de confiance, de fiabilité.
Comment se différencier concrètement ?
Il faudra mettre un peu de soi dans chaque support que vous utilisez pour atteindre ces arbres écorchés.
Comment je me suis différencié par rapport aux autres ?
Je considère les autres comme des frères et sœurs en humanité et à ce titre, je les traite comme j’aimerai que l’on me traite. Quitte à – parfois – être moins « riche ».
Qu’importe.
Paradoxalement, plus je prodigue un conseil désintéressé et utile (quitte à renoncer à une prestation), plus j’acquière plus de crédibilité.
C’est ma propre singularité.
Et vous, quelle est votre singularité ?
Quelle est cette disposition qui vous correspond et sur laquelle vous pouvez bâtir votre image et la perception qu’aurons vos future patient/clients sur vous ?
Comprenez que votre communication est une extension de votre être, de votre savoir-faire, de votre promesse de délivrance, d’aide. Si elle n’est pas à votre image…
Et beh vous connaissez le résultat.
Tout se fait en une seconde. Une phrase, un petit paragraphe résonne dans le cœur des arbres.
N’en faites pas trop. N’en dites pas trop.
Dites simplement l’essentiel. Dites que vous pouvez aider les arbres écorchés, mal taillés, alourdis, mis dans une mauvaise terre…
Le tarif, l’offre commerciale et la liste interminable des « compétences » qui sont votres n’intéressent pas vraiment les personnes qui souffrent…
Ce qui les touche, les intéresse c’est comment se débarrasser de leur souffrance de manière écologique et rapide.
Ça tombe bien : vous êtes formés ou allez être formés à cela.
Alors prenez quelques minutes, quelques heures ou quelques jours et posez-vous sereinement la question :
Qu’est-ce qui vous singularise ?
Si vous avez trouvé, vous saurez mieux qu’un professionnel comment aider et accompagner…
Et cela se ressentira dans tout ce que vous ferez.
Alors de grâce, avant de vous lancer dans des toutes les directions. Posez vous un instant et posez vous la seule question qu’il faille poser à ce stade de votre vie/carrière :
Quel type d’arbre êtes vous ?

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