« Je regrette, mais on ne peut travailler ensemble, je ne peux pas vous aider »
Pour les nouveaux praticien(e)s qui se lancent, cette phrase est à la limite du blasphème !
‘Quoi ! Je galère déjà à avoir des clients‘ et tu veux que je repousse le peu que j’ai ?
Oui !
On se détend et on prend de la hauteur un instant ?
À la base, la véritable question à poser est celle de…votre positionnement. C’est à dire, ce qui vous fait vibrer, les choses qui vous parlent dans la vie et plus spécifiquement dans votre pratique.
Ce qui vous a poussé à faire ce métier. Peut-être êtes-vous praticien en hypnose, en sophrologie, naturopathie, reiki…
Bah alors ?
✅ Oui c’est important d’avoir des clients pour se développer.
✅ Oui il faut prendre soin des personnes qui viennent vous voir.
✅ Oui il faut avoir une éthique irréprochable.
Mais non, on ne peut pas aider tout le monde.
Pourquoi ?
Parce que vous n’attirez en vrai que ceux dont « les problématiques » résonnent avec votre positionnement.
Accueillir toutes les autres personnes fera – à terme – que vous exercerez votre métier non plus par passion mais par défaut.
Votre métier-passion se transformera en « job alimentaire » ?
L’horreur ! ?
C’est d’ailleurs exactement le contraire que l’on souhaite faire quand on se lance dans l’aventure de la thérapie brève..
N’est-ce pas ?
Alors comment se développer sereinement en ne travaillant qu’avec les personnes que l’on peut vraiment aider ?
En cernant son propre positionnement.
Et quand je parle de positionnement, je ne parle pas du positionnement pédagogique. C’est à dire des outils « thérapeutiques » que vous avez acquis en formation.
Ce que vous avez appris à l’école où dans le centre de formation n’est en réalité qu’une panoplie d’outils ‘thérapeutiques’ qui n’ont comme utilité que de vous apprendre à gérer une flopées de problématiques tout en gardant une certaine plasticité dans l’approche.
L’outil peut être affuté, travaillé, bonifié ou parfois changé. L’objectif premier étant d’aider la personne qui souffre.
En réalité, l’expérience est ce qui va vraiment faire de vous un(e) excellent (e) praticien(e) ?
L’expérience va non seulement vous aider à vous bonifier mais également à comprendre le sens profond de votre engagement dans ce métier.
Très souvent, les problématiques que l’ont accompagne font écho à notre propre histoire.
Nous sommes d’ailleurs plus efficaces dans ces thématiques-là car quelque part, nous représentons symboliquement un stade ‘résolu’ que l’on met à la disposition des personnes qu’on « cible » afin qu’ils valident la possibilité d’un réel changement.
Concrètement, nous sommes la
« happy end » de nos clients ! ?
Sans savoir exactement d’où on vient et où on veut aller, on aura tendance à vouloir aider tout le monde, et se laisser emporter par les vents…
On navigue en mode « pilotage automatique » au grès des demandes de rendez-vous. Et un jour, on se dit : « je n’aime pas ce que je fais », et on se dit qu’on doit être ‘quand-même’ contents d’avoir des clients.
Ceci rappelle le postulat du salariat : je n’aime pas ce que je fais, mais je suis ‘quand-même’ content(e) d’avoir un job.
Bref, avant de pouvoir dire ‘non’, il est primordial de comprendre sa mission de vie, sa propre légende personnelle. C’est à ce « prix » que l’ont peut être tellement efficace, bienveillant et aligné avec soi.
Dire non sera ainsi – non pas – une forme de refus mais au contraire, un respect que l’on doit à sa mission de vie et surtout à certaines personnes qui viennent nous voir.
« Je regrette de ne pouvoir vous aider, je ne suis pas compétent(e) dans cette problématique ».
Vous y gagnerez en crédibilité, et surtout : vous serez parfaitement aligné(e) avec votre mission de vie !
Petite chose avant de finir : on pourrait penser – à juste titre – que cette démarche ne nous aide pas à développer notre activité…
Paradoxalement, c’est le contraire qui se passe.
On ne s’adressant qu’aux personnes que l’on peut réellement et efficacement aider, on envoie une image d’expert(e) qualifié, bienveillant et honnête.
Financièrement parlant, vous n’avez pas besoin de recevoir 20 personnes/jour pour vivre convenablement…Pensez y.
Et vous, vous arrive-t-il souvent de dire « non » ? ?
PS : On en discute entre praticiens en bien-être (naturopathes, praticiens en hypnose, sophrologues…) dans le Groupe Facebook Privé